Le 28 e Festival de musique ancienne de Ribeauvillé, du 17 septembre au 23 octobre, offrira en neuf concerts un passionnant voyage entre les styles, les pays et les époques.
Pour cette 28 e édition, l’équipe du festival, réunie autour de Christian Langenfeld, a fait le choix d’une programmation très diversifiée, sans autre fil conducteur que celui de la découverte et de la mise en valeur de « trésors musicaux demeurés enfouis dans les bibliothèques ». Et l’intérêt purement esthétique de la manifestation se doublera d’un intérêt pédagogique, puisque l’on verra se poursuivre et se développer l’initiative récente de faire précéder le concert d’une conférence (gratuite et ouverte à tous) animée par un musicologue.
Partant d’Italie avec les Vêpres de Porpora par le Parlement de Musique que dirige Martin Gester, le périple musical y reviendra en clôture, avec l’ensemble Odhecaton dans une messe de Palestrina. On aura dans l’intervalle visité la Bolivie baroque avec le chœur et l’orchestre de San Ignacio Moxos, et l’Angleterre d’Henry VIII avec la Capilla Flamenca. L’ensemble Antichi Stromenti proposera un détour par Darmstadt et les symphonies qu’elle a suscitées, avant une escapade en France avec le clavecin de Forqueray par Mitzi Meyerson.
La diversité ne sera pas moindre dans les genres et les styles, puisque les deux programmes sacrés pour voix et instruments encadreront des concerts profanes de chants et danses, des divertissements de cour, des symphonies galantes. L’ironie et la parodie que La Reverdie présentera dans ses Carmina Burana et Sacri Sarcasmi offrira un contrepoint stimulant au lyrisme du luth de Paul O’Dette.
Ce concert d’un artiste d’exception mettra l’accent sur l’une des caractéristiques de ce 28 e Festival de musique ancienne : le retour marqué vers le récital. Inexistante à proprement parler dans la musique ancienne et baroque, cette forme a été essentiellement réservée au luth, à l’orgue et au clavecin. Retrouvant l’esprit des origines, le festival a donc mis à son programme un concert d’orgue par Benjamin Alard, consacré à des sonates en trio de Jean-Sébastien Bach.
Et l’on retrouvera ce compositeur dans une partie du récital de clavecin de Mitzi Meyerson. Ces artistes invités, ainsi que le Coro y Orquestra de San Ignacio Moxos démontreront que le Festival a le souci de se renouveler, tout en restant fidèle aux ensembles qui ont fait son succès, comme La Reverdie, Odhecaton ou le Parlement de Musique. Un programme très séduisant que l’on suivra avec intérêt.
Source : L’Alsace
Tarif et horaire ainsi que toutes les informations : http://www.festival-ribeauville.com